Réglementation La pêche à l'ormeau, strictement réglementée pour préserver l'espèce

Pour les non-professionnels, la pêche à pied est interdite en période estivale, du 15 juin au 31 août, et ne peut se dérouler qu'à la main ou à l'aide d'un croc à crabes. Les captures sont limitées à 20 spécimens par personne et jour de pêche. La pêche sous-marine des ormeaux a titre de loisir demeure interdite par quelque procédé que ce soit. Pour les professionnels, la réglementation repose sur un régime de licences mis en place par les comités régionaux des pêches maritimes et des élevages marins. Le dispositif prévoit la fixation de quotas ainsi que des dates d'ouverture et de fermeture de la pêche, variables chaque année selon l'état de la ressource. Chaque sortie en mer doit faire l'objet d'une déclaration préalable. Un suivi des captures est prévu, avec notamment un bagage des prises (bague bleue). La taille minimale des captures autorisées est fixée à 90 millimètres.

Des peines de prison ferme ont déjà été infligées à des pêcheurs ou mareyeurs reconnus coupables d'avoir collecté illégalement des ormeaux. A la fin 2003, le Congrès mondial sur les parcs (WPC) de Durban (Afrique du Sud), sommet décennal sur les aires protégées de la planète, avait sonné l'alerte sur l'avenir de plusieurs espèces marines, dont certaines d'ormeaux. Après des années de braconnage effréné, répondant aux demandes d'une clientèle asiatique qui considère ce mets comme aphrodisiaque, les experts estiment que les ormeaux pourraient disparaître d'ici quatre ans des côtes d'Afrique du Sud.